Le mass transit à l'heure du télétravail et de la sobriété énergétique

Note rapide Mobilité, n° 958

18 octobre 2022ContactDany Nguyen-Luong, Jérôme Bertrand, Agnès Grisoglio (Mass Transit Academy), Françoise Tournassoud (Transilien SNCF), Florence Prybyla (Transilien SNCF), Sylvie Wouters (Transilien SNCF), Sylvain Coppéré (Hove), Ouiame Araamouch (Hove), Aurore Fabre-Landry (Sustainable Mobilities), Stéphane Masterlez (Hove)

Le développement du télétravail depuis l'épidémie de Covid-19 a impacté fortement le mass transit : il y a moins de déplacements et un phénomène de « jours de pointe » est apparu. Quels voyages ne sont plus effectués en mass transit aujourd'hui et lesquels pourraient l'être demain ? Quels leviers pourrait-on actionner pour lisser les différences de fréquentation observées entre les jours de la semaine ? Comment le mass transit peut-il être un atout pour la sobriété énergétique ?

L’épidémie de Covid-19 relâche progressivement son emprise sur le quotidien des Franciliens, mais elle a entraîné de forts changements dans leurs comportements de mobilité, liés en particulier au télétravail. La reprise de la fréquentation du mass transit (train, RER, métro et tramway) en Île-de-France marque ainsi un palier depuis le printemps 2022, à 80-85 % de son niveau d’avant la crise. Dans le même temps, le trafic routier du réseau structurant a retrouvé depuis plusieurs mois son niveau pré-Covid, faisant fi de la hausse des prix à la pompe. Ces réalités sontelles amenées à perdurer ? Dans le contexte climatique et géopolitique actuel, comment le mass transit peut-il continuer à être un levier majeur de sobriété énergétique en Île-de-France ? L’étude menée pour la troisième année consécutive par L’Institut Paris Region, la Mass Transit Academy, Transilien SNCF, et les bureaux d’études Hove (ex-Kisio) et Sustainable Mobilities apporte des éléments de réponse.

DE NOUVEAUX COMPORTEMENTS DEPUIS LA CRISE SANITAIRE

Tout d’abord, les Franciliens se déplacent un peu moins qu’avant la pandémie, tous modes confondus. Selon les enquêtes publiées par Île-de-France Mobilités, en juin 2022, les Franciliens effectuent 10 % de déplacements de moins qu’en 2018, alors que la tendance était à l’augmentation depuis 2010. La mobilité s’est recentrée autour du domicile : 62 % des déplacements sont réalisés au sein de la commune de résidence en juin 2022, contre 49 % en 2018. Le télétravail et la visioconférence se sont fortement développés, réduisant le nombre de trajets domicile-travail, mais aussi les déplacements pour des réunions ou lors de la pause déjeuner. Les déplacements domicile-achats ont augmenté, les achats du quotidien à proximité du domicile étant devenus une occasion de sortie pour les actifs en télétravail.

La baisse de mobilité ne s’est pas traduite de la même manière dans la fréquentation du mass transit et dans le trafic routier. Si le trafic routier sur le réseau structurant est revenu dès mi-2021 à son niveau d’avant-Covid (à l’exception de la période janvier-février 2022, correspondant à l’émergence du variant Omicron), la fréquentation du mass transit semble en revanche marquer un palier en juin 2022, entre 80 % et 85 % du niveau d’avant-Covid.

LE DOUBLE EFFET CUMULÉ DU TÉLÉTRAVAIL SUR LE MASS TRANSIT

Pourquoi la reprise n’est-elle pas identique pour les deux modes de transport ? La principale raison est la différence d’impact de la pratique du télétravail sur les deux modes, avec deux effets qui se cumulent. Tout d’abord, les trajets en lien avec le travail représentent seulement 31 % des déplacements en voiture, alors que cette part s’élève à 54 % des déplacements pour le mass transit, et jusqu’à 60 % si l’on considère uniquement le train et le RER. Ensuite, le mass transit ayant une desserte particulièrement efficace des pôles tertiaires, les employés et les cadres, les plus susceptibles de télétravailler, y sont surreprésentés. Les enquêtes BVA pour Transilien SNCF et pour la Mass Transit Academy ont permis de valider cet effet important pour le mass transit : 55 % des actifs clients Transilien télétravaillent au moins une fois par semaine, soit 12 points de plus que la moyenne francilienne (43 %). En corollaire et de manière cohérente, si l’on considère la population des télétravailleurs franciliens, plus de la moitié utilisent le mass transit comme mode principal pour se rendre sur leur lieu de travail, loin devant la voiture (28 %), la marche (7 %), le deux-roues motorisé (5 %) et le vélo (4 %).

Avant la crise sanitaire, seuls 23 % des clients actifs Transilien télétravaillaient régulièrement, de façon moins formalisée qu’aujourd’hui. Le développement du télétravail impacte donc nécessairement la fréquentation du mass transit. Par ailleurs, 95 % des télétravailleurs souhaitent, à l’avenir, conserver leur rythme actuel ou télétravailler davantage, et seuls 5 % souhaitent télétravailler moins. Cependant, les entreprises estiment pour beaucoup avoir atteint un seuil afin de maintenir la cohésion des équipes, le collectif de travail et la productivité. Ainsi, l’effet du télétravail sur la fréquentation du mass transit apparaît pour le moment stable.

REPORT DE VOYAGEURS, DÉMÉNAGEMENTS : DES EFFETS MOINS MARQUÉS

En complément du télétravail, mais avec un effet moins fort sur les déplacements, un report modal du mass transit vers la voiture semble se confirmer à la suite de la crise sanitaire, en particulier pour les déplacements non obligatoires (c’est-à-dire autres que pour le travail et les études). Ceci apparaît, notamment, dans l’étude menée auprès des clients des lignes Transilien : la moitié des clients voyageant pour des motifs non obligatoires utilisent moins souvent ces lignes qu’avant la crise sanitaire, et 25 % d’entre eux évoquent la préférence pour la voiture comme raison. L’analyse des traces GPS des smartphones (voir encadré p. 2) montre aussi que la proportion de voyageurs se déplaçant entre Paris et ses couronnes, et qui utilisent alternativement voiture et mass transit, a augmenté. De plus, ces voyageurs multimodaux utilisent plus souvent la voiture qu’avant la pandémie et moins souvent le mass transit.

En revanche, les départs de Franciliens vers d’autres régions françaises, tout comme les déménagements au sein de l’Île-de-France, produisent un effet limité, notamment sur la fréquentation du mass transit. L’analyse des données issues du service de réexpédition du courrier proposée par La Poste montre que les départs vers les territoires pavillonnaires périurbains ou ruraux sont plus nombreux depuis la crise sanitaire, mais concernent des petits flux. Par ailleurs, l’enquête « Quel Grand Paris voulez-vous ? », réalisée en septembre 2022 par l’Ifop pour la Chambre des notaires de Paris et La Tribune, confirme que l’exode des Franciliens n’est pas d’actualité : 37 % des enquêtés envisagent de quitter la région, contre 34 % en 2018. Pour les déménagements en Île-de-France, principalement de Paris et de la petite couronne vers la grande couronne, ils ont été contraints par la faiblesse de l’offre de biens immobiliers répondant aux critères les plus communément recherchés et par la hausse des prix de ces biens, peu nombreux sur le marché immobilier. Ainsi, parmi les clients des lignes Transilien interrogés en mars 2022, seuls 3 % disent avoir déménagé ou avoir l’intention de déménager prochainement en raison de la crise sanitaire.

La crise sanitaire a également eu un impact sur la localisation des entreprises, qui ont opéré un recentrage vers le coeur de l’agglomération, et plus particulièrement vers les pôles de bureaux les plus établis (Paris et La Défense), très bien desservis par le mass transit. Ces changements de localisation résidentielle et professionnelle ont donc vraisemblablement eu un effet neutre ou légèrement en faveur de l’utilisation du mass transit.

LE PHÉNOMÈNE DES « JOURS DE POINTE » CONTINUE DE S’ACCENTUER

Au-delà de la fréquentation moyenne, le développement du télétravail a eu un autre effet majeur sur le mass transit : l’apparition d’écarts importants entre les niveaux de fréquentation des différents jours de la semaine, à l’heure de pointe. Ce phénomène avait déjà été observé lors de l’étude conduite en 2021 sur trois corridors majeurs. L’étude de 2022 l’a confirmé à l’échelle de l’Île-de-France, et montre qu’il s’est ancré, voire renforcé depuis la crise sanitaire. Avant la pandémie, à l’heure de pointe du matin, on observait un écart maximum de 7 % entre les fréquentations moyennes des jours de la semaine. Aux mêmes horaires, on constate aujourd’hui des fréquentations du mass transit fortes le mardi et le jeudi, moindres le lundi et le mercredi, et très en retrait le vendredi. À l’échelle de l’Île-de-France, le vendredi est désormais en écart de 18 % par rapport au mardi. Le choix des jours de télétravail explique largement ce phénomène : d’après l’enquête menée par BVA pour la Mass Transit Academy en septembre 2022, le vendredi est un jour télétravaillé par 49 % des télétravailleurs usagers du mass transit, contre 31 % pour le mardi.

Dans une moindre mesure, on retrouve aussi un écart entre les jours pour les télétravailleurs usagers de la voiture : 38 % d’entre eux télétravaillent le vendredi et 26 % le mardi. Le nombre de déplacements en voiture entre Paris et ses couronnes, comptabilisés grâce aux traces GPS, est inférieur de 16 % le vendredi matin par rapport au mardi matin. Et, selon les données du groupe Sanef pour l’autoroute A14, très empruntée pour le travail en Île-de-France, l’écart de trafic est de 34 %.
Cet écart de fréquentation s’observe aussi pour le vélo : à Paris, la fréquentation des pistes cyclables le vendredi à l’heure de pointe du matin est 30 % inférieure à celle du mardi.

Ainsi, étant mal réparti sur la semaine, le télétravail n’a pas apporté tous les bénéfices escomptés sur les conditions de transport des Franciliens. Mais ce déséquilibre dépasse bien sûr le périmètre des transports. De manière cohérente, la présence sur les sites des entreprises en Île-de-France, comptabilisée par l’indice Google Mobility, montre également, le vendredi, un niveau 19 % à 21 % inférieur au mardi, avec des conséquences sur l’occupation des espaces de bureaux, l’affluence au restaurant d’entreprise, etc.

LISSER LES JOURS DE FRÉQUENTATION : UN ENJEU POUR L’ÉCONOMIE FRANCILIENNE

Ce nouveau déséquilibre entre les jours de présence sur le lieu de travail bouleverse plus largement l’activité économique : la fréquentation des lieux de loisirs, de culture et de shopping suit une courbe assez comparable à celle des lieux de travail, avec des vendredis 19 % inférieurs aux mardis. Cette faible fréquentation le vendredi est encore plus marquée dans les zones avec un fort taux d’emploi (La Défense, le nord de la Plaine Saint-Denis, Issy Val de Seine…). Une analyse des traces GPS conduite par Hove sur trois centres commerciaux franciliens proches de zones d’emplois a montré que la fréquentation le vendredi est inférieure de 44 % à celle du jeudi, alors qu’avant la crise sanitaire, le vendredi était dans la moyenne des autres jours de la semaine. Ce déséquilibre est d’autant plus impactant pour les commerces que les fréquentations hebdomadaires moyennes sont encore inférieures à l’avant-Covid, et ce, d’environ 15 %. Les commerces doivent donc composer avec un niveau d’activité anormalement bas le vendredi, et faire face à des pics le mardi et le jeudi.

Il est donc important de mieux comprendre les raisons de choix des jours télétravaillés, et en particulier, celles pour lesquelles le vendredi est massivement devenu le jour du télétravail. L’explication souvent avancée serait une préférence du vendredi afin d’anticiper le départ sur le lieu de weekend dès le jeudi soir, en télétravaillant le vendredi.
Cependant, l’analyse des trafics sur l’autoroute A13 à la barrière de péage de Buchelay par jour et par heure sur la période du 1er janvier au 30 juin observée en 2019 et en 2022, menée à partir des données du groupe Sanef, n’a pas mis en évidence d’augmentation du trafic de Paris vers la Normandie ni le jeudi soir ni le vendredi matin ; au contraire, le trafic du jeudi soir est légèrement inférieur en 2022 par rapport à 2019, dans des proportions proches de celles observées le lundi ou le mardi soir. On ne constate pas non plus de hausse des retours en Île-de-France le lundi soir, qui aurait pu expliquer le choix du lundi comme deuxième jour privilégié pour le télétravail. En juin 2022, la fréquentation des trains vers les autres régions n’apparaissait pas significativement modifiée par les départs le jeudi soir pour télétravailler sur le lieu du week-end.
Depuis cet été, le phénomène semble se renforcer sur certains axes ferroviaires, mais il ne devrait avoir que peu d’effet sur le trafic voyageurs en Île-de- France. La préférence pour le vendredi comme jour de télétravail relève majoritairement de raisons d’ordre personnel (moins de fatigue, préparation des activités du week-end…), selon l’enquête menée par BVA pour la Mass Transit Academy.

UN POTENTIEL D’ÉVOLUTION POUR LE CHOIX DES JOURS DE TÉLÉTRAVAIL

L’enquête menée par BVA pour la Mass Transit Academy en septembre 2022 a permis de mieux comprendre le profil des télétravailleurs et les logiques qui conduisent aux choix des jours télétravaillés, d’évaluer les marges de manoeuvre et d’identifier des leviers pour le lissage entre les jours. 89 % des télétravailleurs travaillent à temps plein et télétravaillent en moyenne 2,4 jours par semaine. 80 % des télétravailleurs peuvent choisir librement certains ou l’intégralité de leurs jours de télétravail. Un tiers des répondants envisage de modifier ses jours télétravaillés dans les prochains mois, et seul un quart indique ne pas vouloir se rendre dans son entreprise le vendredi. Il existe donc un potentiel d’évolution pour le choix des jours télétravaillés. Le premier élément qui encouragerait les salariés à venir plus souvent sur leur lieu de travail le vendredi, et moins souvent le mardi ou le jeudi, serait qu’il y ait davantage de collègues ou de réunions en présentiel le vendredi. Cela met en évidence un cercle vicieux, qui rend compte du renforcement observé depuis 2021 : plus les salariés sont nombreux à choisir de télétravailler le vendredi, plus cela encourage les autres à faire de même. Les entreprises pourraient moduler cette pratique, par exemple en organisant des événements conviviaux le vendredi (petit-déjeuner, déjeuner…). Le deuxième facteur de motivation le plus cité serait le fait que l’employeur assouplisse les règles sur les jours de présence obligatoire, ou autorise à varier les jours de télétravail suivant les semaines et les besoins. Le troisième facteur concerne les opérateurs de transport, avec une meilleure communication auprès des usagers sur les jours et les heures d’affluence dans le mass transit.

LES VOYAGEURS OCCASIONNELS, UN POTENTIEL À DÉVELOPPER

On observe actuellement deux autres tendances concernant la fréquentation du mass transit : la reprise du tourisme et celle des voyages professionnels. Selon le Comité régional du tourisme Paris Île-de-France, 12,6 millions de touristes se sont rendus en Île-de-France sur la période de juin à août 2022, soit seulement 6 % de moins qu’en 2019, marquant une nette reprise par rapport à 2021. Et 47 % des personnes réalisant régulièrement des voyages professionnels en France métropolitaine pensent effectuer plus de déplacements en France dans les mois qui viennent, alors que seulement 15 % pensent en réaliser moins.

Par ailleurs, certains utilisateurs franciliens du mass transit pensent également l’utiliser plus dans les mois à venir : 23 % des clients Transilien estiment qu’ils se déplaceront plus souvent par ce moyen dans les mois à venir, car leur mobilité va augmenter (pour 14 %), si les conditions sanitaires s’améliorent (pour 9 %). Ceux-ci sont plus nombreux que les clients estimant qu’ils vont se déplacer moins en Transilien (16 %).

À plus long terme, la croissance démographique et celle de l’emploi sont deux facteurs favorables à la remontée de l’utilisation du mass transit : selon les dernières projections de population et d’emploi en Île-de-France menées par L’Institut Paris Region et la Drieat, il est prévu, entre 2018 et 2035, un accroissement de la population francilienne de +30 000 à +65 000 habitants par an et du nombre d’emplois de +24 000 à +43 000 par an (soit +4 % à +7 % sur dix ans).

L’analyse des traces GPS des smartphones des voyageurs a également mis en évidence une autre opportunité de clientèle à conquérir pour le mass transit, en particulier en heures creuses et le week-end : les voyageurs occasionnels, c’est-à-dire ceux qui utilisent le mass transit une fois par semaine ou moins. Une étude réalisée par Hove, ciblée sur les voyages entre Paris et ses couronnes, pour lesquels l’offre est particulièrement efficace, a montré que les usagers fréquents ou réguliers plébiscitent le mass transit (80 % de part modale, contre 20 % pour la voiture). En revanche, sur ces mêmes trajets, les voyageurs occasionnels ne choisissent le mass transit que pour 69 % d’entre eux. Ce phénomène s’observe tant en heures de pointe qu’en heures creuses. On ne constate pas non plus d’avantage compétitif de la voiture au niveau du temps de trajet pour les voyageurs occasionnels. Cet effet est donc vraisemblablement attribuable à une moindre recherche d’optimisation pour les trajets occasionnels et à un ressenti de plus grande facilité d’utilisation, ou de moindre coût pour une famille, en faveur de la voiture.

Avec le plafonnement du trajet à quatre euros et les nouvelles contraintes de circulation dans la capitale (zone à faibles émissions mobilité – ZFE-m –, capacité de voirie réservée à la circulation automobile fortement réduite, stationnement restreint, limitation de vitesse…), il pourrait s’avérer profitable à la fois pour le pouvoir d’achat de ces voyageurs et pour l’équilibre du mass transit de poursuivre et de développer des actions de sensibilisation, d’accompagnement et d’incitation vis-à-vis des voyageurs occasionnels qui choisissent aujourd’hui la voiture.

CONFORTER LE MASS TRANSIT, UNE SOLUTION INDISPENSABLE POUR LA SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE

L’effet majeur du télétravail a été de réduire les déplacements en mass transit beaucoup plus fortement que ceux effectués en voiture. Or, par voyageur et kilomètre parcouru, le mass transit est le mode de transport motorisé le plus efficace sur le plan énergétique (il est cinq fois moins énergivore que la voiture thermique et 1,2 fois moins que la voiture électrique) et le moins émetteur de gaz à effet de serre (il émet 7 à 16 fois moins de gaz à effet de serre, selon la motorisation de la voiture – électrique ou thermique). À l’heure où l’urgence climatique se double d’une crise énergétique, depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, le mass transit pourrait bénéficier du report modal de la voiture.

Sachant que 60 % des déplacements motorisés en Île-de-France sont actuellement effectués en voiture, un point de report de la voiture vers le mass transit représenterait une économie d’énergie annuelle d’environ 170 000 MWh, ce qui correspond à la consommation électrique d’une ville de 80 000 habitants. Au-delà des nécessaires efforts d’économie d’énergie pour l’ensemble des acteurs de la société, un enjeu de premier ordre pour atteindre la sobriété énergétique tout en préservant la mobilité est donc de favoriser l’usage du mass transit en complémentarité avec les modes actifs. ■

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