Baisse des naissances et de la fécondité : l’Île-de-France, région la moins touchée

Les Franciliens - Territoires et modes de vie   Sommaire

01 juillet 2021ContactPhilippe Louchart

Après plusieurs années de baisse, le nombre de naissances et la fécondité se sont pratiquement stabilisés en 2019, en Île-de-France comme ailleurs en France métropolitaine. Le recul de la natalité lié au report des naissances à des âges plus tardifs, est moins prononcé en Île-de-France en raison d’une part plus importante de femmes nées à l’étranger dont la fécondité reste plus élevée. Pour autant, l’immigration n’explique pas les différences spatiales de fécondité qui restent fortes en Île-de-France, comme au sein de l’Union européenne. Elle contribue simplement à les accentuer.

En 2019, 174 000 bébés sont nés en Île-de-France, soit à peine moins qu’en 2018 (-500). La chute de la natalité semble enrayée mais reste conséquente par rapport au pic atteint en 2010  (10 500 de moins, soit - 6 %). Le niveau des naissances renvoie à de multiples facteurs pour partie liés à des comportements - sensibilité de la fécondité à la composition par origine et niveau d’instruction des femmes en âge d’avoir des enfants - et structurels, comme l’importance des femmes en âge d’avoir des enfants dans la population ou de celles nées à l’étranger. Son évolution est sensible à celle des modes de vie (prolongement des études, activité des femmes) mais aussi à la conjoncture économique.

Chiffres clés

-6 %

Baisse du nombre de naissances et de la fécondité en Île-de-France entre 2010 et 2019

1,9

Nombre d’enfants par femme en Île-de-France  en 2019 (indice de fécondité) 

41 %

Part des naissances franciliennes en 2019 issues de mères nées à l’étranger

Faible variation des naissances depuis 2010 dans la moitié des départements franciliens

Si le nombre de naissances a chuté de 11 % en France métropolitaine depuis le pic de 2010, les évolutions spatiales sont très contrastées. La chute atteint 13 % en province et dépasse 20 % dans 17 départements plutôt ruraux. Mais elle n’est que de  6 % en Île-de-France où trois départements enregistrent même autant de naissances en 2019 qu’en 2010, voire un peu plus (le Val-d’Oise, l’Essonne et la Seine-Saint-Denis). Les naissances ont en revanche diminué, comme ailleurs en France, à Paris et dans les Hauts-de-Seine (-12 % à -13 % par rapport à 2010), voire dans les Yvelines (-9 %) et un peu moins rapidement en Seine-et-Marne comme dans le Val-de-Marne (-5 % à -6 %). 
De façon plus générale, la baisse de la natalité est inexistante ou faible dans une dizaine de départements ailleurs en France, tous sièges ou proches d’une métropole dynamique. Les naissances sont ainsi stables, ou en très légère hausse, en Gironde (Bordeaux), Haute-Garonne (Toulouse), Hérault (Montpellier) et Haute-Savoie (Genève-Annemasse). Elles diminuent légèrement (-4 à -6 % depuis 2010) dans l’Ain (Lyon), les Alpes-Maritimes (Nice), les Bouches-du-Rhône (Marseille-Aix-en-Provence), La Loire-Atlantique (Nantes), le Rhône (Lyon), le Var (Toulon), la Haute-Corse (Bastia) et la Corse-du-Sud (Ajaccio).

Île-de-France : une fécondité parmi les plus élevées en France et dans l’Union européenne

Depuis 2012, la France est le pays le plus fécond de l’Union européenne (1,88 enfant par femme en 2018). Avec 1,94 enfant par femme, l’Île-de-France figure dans le top 10 des 282 régions européennes les plus fécondes (NUTS2). Sept autres régions, dont cinq françaises, affichent une fécondité supérieure à celle de l’Île-de-France : les quatre régions ultramarines de Mayotte (4,66 en 2018), de Guyane (3,81), de la Réunion (2,40) et de la Guadeloupe (2,09), la région Provence-Alpes-Côte d'Azur  (1,97), l’enclave espagnole de Melilla dans le territoire marocain (2,33) et la région Nord-Est en Roumanie (2,09).
En Île-de-France, la situation est très contrastée. La Seine-Saint-Denis, le Val-d’Oise, l’Essonne et les Yvelines figurent dans le top 5 des départements les plus féconds de France métropolitaine, avec 2,06 à 2,33 enfants par femme en 2018. Mais Paris fait partie des trois les moins féconds (1,54 enfant par femme). La fécondité des Parisiennes s’aligne sur la moyenne de l’Union européenne (1,55 en 2018).

Une fécondité en baisse depuis 2010, des procréations à des âges plus tardifs

En Île-de-France, comme ailleurs en France métropolitaine, la fécondité diminue depuis 2010. Plutôt lente au départ, la baisse s’est accélérée à partir de 2015 avant une stabilisation en 2019, autour de 1,93 enfant par femme en Île-de-France et de 1,81 en province. La fécondité s’est relativement peu infléchie en Île-de-France (-6 %), elle est repassée sous la barre des 2 enfants par femme qu’elle avait franchie de 2006 à 2014. Le report des naissances à des âges plus tardifs explique cette inflexion : la baisse de la fécondité se poursuit avant 30 ans et pour la première fois s’étend aux femmes âgées de 30 à 34 ans. En moins d’un demi-siècle, l’âge moyen à la maternité s’est accru de 5 ans en Île-de-France par suite du prolongement des études,  d’une mise en couple plus tardive et de l’extension de l’activité des femmes. Il est passé de 27 ans à la fin des années 70 à 32 ans en 2019, à mesure que la fécondité diminuait chez les plus jeunes et progressait après 30 ans. Tout au long des années 2000, la hausse après 30 ans a dépassé la baisse chez les plus jeunes de sorte que la fécondité des Franciliennes dans leur ensemble a augmenté. Puis la fécondité des 30-34 ans s’est stabilisée avant de décroître, elle aussi, à partir de 2015, suffisamment pour que la fécondité des Franciliennes, dans leur ensemble, diminue, avant de se stabiliser en 2019.  

Les disparités spatiales de niveau d’études des femmes expliquent assez directement celles de l’âge auquel elles deviennent mères et en conséquence celles de la fécondité. Les enfants arrivent en effet d’autant plus tard dans la vie de leur mère que cette dernière a suivi des études longues. Les Franciliennes titulaires d’un diplôme de niveau bac +5 ont accouché en moyenne à 33,4 ans selon le recensement de 2017, soit 3,5 ans plus tard que celles qui n’ont aucun diplôme (29,9 ans). Leur fécondité est aussi plus faible (1,6 contre 2,7 enfants par femme en 2017). Or, la part des mères titulaires d’un diplôme de niveau bac +5 varie par exemple du simple au triple entre Paris et la grande couronne, chez les femmes nées en France comme parmi celles nées à l’étranger.  Les Parisiennes sont celles qui ont leurs enfants le plus tard, à 33,8 ans en moyenne en 2018, soit trois ans plus tard qu’en Seine-et-Marne ou ailleurs en grande couronne ou en France. Mais même à diplôme égal, les parisiennes font toujours moins d’enfant et les ont plus tard que les femmes vivant en grande couronne. 

Les mouvements de baisse de la fécondité depuis 30 ans viennent tous d’un recul des maternités des jeunes générations et sont souvent suivis d’une hausse, suite au rattrapage ultérieur des maternités différées, à des âges plus avancés. Les raisons qui conduisent les jeunes générations à attendre avant d’avoir leurs enfants varient selon les pays et selon les périodes. Le démographe Gilles Pison évoque l’effondrement du mur de Berlin en 1989 pour les pays de l’ancien bloc de l’Est mais aussi, plus tard, la crise financière de 2007-2008. « La récession économique et la montée du chômage que cette dernière a entraînées ont en effet rendu le futur plus incertain. Une partie des couples ont reporté leur projet de fécondité en attendant des jours meilleurs… Mais le mouvement a continué même la crise passée, signe qu’une nouvelle tendance non liée à la conjoncture économique est peut-être également à l’œuvre.1 »
Quant à la France, il convient, dit-il, de relativiser la baisse de sa fécondité ces dernières années, relativement modeste (-8 % depuis 2008) au regard de celle observée aux États-Unis (-23 %) ou au Royaume-Uni (-17 %). La baisse y est aussi « apparue plus tardivement, les effets de la récession économique s’étant fait sentir plus tard. Malgré la diminution récente, la France reste le pays d’Europe où la fécondité est la plus élevée en 2018 ; les fluctuations de l’indicateur y ont été par ailleurs moins heurtées. Sans doute un résultat des politiques sociales et familiales qui ont amorti le choc de la crise et les effets du chômage.1 ».

1.  Gilles Pison, 2020, « France : la fécondité la plus élevée d’Europe », Population et Sociétés, n° 575, Ined, 4 p. Source : Insee, Eurostat, US Centers for Disease Control 
 

L’immigration soutient davantage la fécondité en Île-de-France

La région capitale regroupant près de quatre immigrés sur dix vivant en France, la participation des femmes nées à l’étranger à la fécondité y est plus marquée. En Île-de-France, les effets de l’immigration sur le temps long contribuent, ainsi, à accroître le niveau de la fécondité actuelle de 22 % : la fécondité des Franciliennes nées en France est de 1,59 enfant par femme, celle de l’ensemble des Franciliennes de 1,94. À l’échelle de la France, cet apport est plus faible (+12 %). 
La fécondité des femmes nées à l’étranger est semblable en Île-de-France ou en province (3 enfants par femme) mais celle des femmes nées en France est plus faible en Île-de-France (1,59 contre 1,66), un écart qui peut s’expliquer en partie par une part plus élevée de femmes très diplômées. D’ailleurs, l’âge moyen à la maternité demeure plus élevé en Île-de-France (31,8 ans contre 30,4 ans). En revanche, les femmes nées à l’étranger représentent environ un quart des femmes en âge de procréer en Île-de-France (26 %) contre un dixième seulement en province (10 %), d’où leur contribution plus élevée dans la région.
 

Comme ailleurs en France, les Franciliennes nées en France deviennent mères plus tardivement que celles nées à l’étranger (32,1 ans contre 30,5 ans) et cet écart s’est accru depuis 2010 (+1,6 an en 2018 contre +1,2 an en 2010). Les premières ont différé la venue de leurs enfants de 11 mois depuis 2010, les secondes de 6 mois. 
Depuis 2010, la fécondité des femmes nées en France a baissé de 0,22 enfant par femme en Île-de-France (-0,24 en province), quand celle des femmes nées à l’étranger s’est accrue de +0,15 enfant par femme (+0,16 en province).  En Île-de-France, c’est la part plus élevée de mères nées à l’étranger qui explique que la baisse de la fécondité a été plus modérée qu’en province depuis 2010 (-0,12 enfant par femme contre -0,19).

L’immigration participe partiellement aux disparités de fécondité entre départements

L’immigration n’explique pas les disparités de fécondité entre départements franciliens mais contribue à les amplifier. La fécondité est en effet minimale à Paris et maximale dans le Val-d’Oise que l’on considère les seules femmes nées en France (1,37 contre 1,81) ou l’ensemble des femmes (1,55 contre 2,29). 
Si la part des femmes nées à l’étranger était partout identique à la moyenne régionale, la fécondité serait plus faible en Seine-Saint-Denis où près de deux femmes sur cinq en âge d’avoir des enfants sont nées à l’étranger. Elle passerait de 2,33 à 2,16. En revanche, la fécondité resterait inchangée aux deux extrêmes, soit 1,54 à Paris et 2,29 dans le Val-d’Oise où la part des femmes nées à l’étranger en âge d’avoir des enfants est proche de la moyenne régionale. L’écart de fécondité entre ces deux départements ne tient pas à l’immigration mais aux différences de comportement fécond à la fois des femmes nées en France et des femmes nées à l’étranger. Ces deux dimensions sont liées, même si l’ampleur des disparités est plus marquée parmi les femmes nées à l’étranger, en lien avec l’origine, le niveau d‘étude et l’ancienneté d’arrivée en France. La fécondité est en effet minimale à Paris et maximale dans le Val-d’Oise, aussi bien chez les femmes nées en France  (respectivement 1,37 et 1,81) que chez celles nées à l’étranger (respectivement 2,13 et 3,79 enfants par femme en 2019). À niveau de diplôme égal, elle est aussi toujours plus faible à Paris, en lien avec l’exiguïté et la cherté des logements parisiens. 

À l’échelle des régions françaises, la forte fécondité observée en région Paca (1,97 enfant par femme en 2019 contre 1,94 en Île-de-France) tient à une fécondité plus élevée, aussi bien des femmes nées en France (1,75 contre 1,59) que des femmes nées à l’étranger (3,19 contre 3,02). La part de femmes nées à l’étranger parmi les femmes en âge d’avoir des enfants y est en revanche plus faible qu’en Île-de-France (16 % contre 26 %). Si elle était identique à celle de l’Île-de-France, la fécondité en région Paca atteindrait 2,1 enfants par femme en 2019. 

Davantage de naissances de mères nées à l’étranger dans les régions métropolitaines

Au sein de l’Union européenne, la contribution des  mères nées à l’étranger à l’ensemble des naissances ne dépasse pas 5 % dans la majorité des anciens pays du bloc de l’Est (Hongrie, Lettonie, Roumanie, Lituanie, Slovaquie, Pologne, Bulgarie) mais représente 30 % à 34 % des naissances en Allemagne, Suède, Belgique ou Autriche et même 66 % au Luxembourg. La France (24 % en 2018) se situe entre des pays comme les Pays-Bas, le Danemark, la Grèce (21 %) ou l’Italie (22 %) et des pays comme l’Irlande, l’Espagne (26 %) ou le Royaume-Uni (27 %). 
Au sein de ces pays, la part des naissances issues de mères nées à l’étranger est en général croissante avec l’urbanisation et maximale dans les régions métropolitaines les plus peuplées. Elle atteint par exemple 47 % dans la région métropolitaine de Londres en 2019.  Un quart de la population de la métropole londonienne vit même dans des territoires où cette proportion est bien plus élevée, puisque comprise entre 60 % et 75 %. Elle est un peu plus faible en Île-de-France où elle progresse suite à la baisse de la fécondité des femmes nées en France (41 % contre 34 % en 2010). 
Les évolutions sont similaires ailleurs en France métropolitaine. La part des naissances issues de mères nées à l’étranger y est néanmoins deux fois plus faible (19 % en 2019 contre 41 % en Île-de-France) et progresse un peu plus lentement (+5 points depuis 2010 contre +7 points en Île-de-France).

Les effets de balancier de la crise sanitaire sur les naissances

La baisse récente de la fécondité et du nombre de naissances en Île-de-France s’est poursuivie en 2019 et en 2020 selon les premiers éléments disponibles. Elle pourrait se prolonger en 2021 du fait de la pandémie de covid-19, même si son impact réel reste difficile à mesurer. En France, les naissances de janvier 2021, qui correspondent à des conceptions intervenues durant le premier confinement, sont en effet inférieures de 13,5 %  à celles de janvier 2020 (-16,7 % en Île-de-France). La chute est comparable à celle qui avait suivi l’annonce du premier choc pétrolier au milieu des années 70. Mais sur les quatre premiers mois de 2021, la baisse n’est plus que de 4 % en France par rapport à la même période en 2020. En Île-de-France, la baisse est un peu plus élevée (-5 %) où elle atteint même 7 % à Paris et 9,5 % en Seine-Saint-Denis. La sortie du premier confinement s’est donc accompagnée d’une reprise des projets de parentalité. Il faudra attendre pour connaître l’impact du deuxième confinement et savoir si le rattrapage du déficit de naissances observé en début d’année se poursuivra et affectera toutes les régions avec la même ampleur.

En Île-de-France, les conséquences de la baisse des naissances se font d’ores-et-déjà sentir dans de nombreuses communes où les effectifs scolarisés en maternelle diminuent. Ce recul va toucher progressivement les écoles élémentaires. Si des fermetures de classe devraient en résulter en primaire, les effectifs en collège et en lycée continueront en revanche à progresser dans de nombreux territoires en raison de la hausse de la fécondité et des naissances observées entre 2000 et 2010, et parfois jusqu’en 2015.
 

Philippe Louchart

Démographe et économiste, Philippe a été formé à Science Po, l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à la Johns-Hopkins University. Fin connaisseur de la géographie humaine de l’Île-de-France, il travaille à L’Institut depuis 1983. Il a coordonné le premier Atlas des Franciliens et participé à toutes ses actualisations ultérieures. Ses travaux de projections démographiques alimentent aujourd’hui les modèles de déplacements d’Île-de-France Mobilités ou de la Driea. En charge des cadrages socio-économiques de nombreux schémas directeurs, en France comme à l’étranger, Philippe a aussi copiloté de nombreux travaux de prospective en amont de leurs révisions. Auteur de plusieurs livres et de plus d’une centaine d’études ou d’articles, Philippe enseigne la démographie locale en master 2 à l’Université de Paris 1 et siège à la Commission nationale d’évaluation du recensement de la population au CNIS.

Définitions

Natalité, fécondité : quelle différence ?
La natalité est en général exprimée en nombre de naissances par habitant et la fécondité en nombre d’enfants par femme.

Le taux de fécondité à un âge donné (ou pour une tranche d’âges) est le nombre d’enfants nés vivants des femmes de cet âge domiciliées dans un territoire au cours de l’année, rapporté à la population moyenne de l’année des femmes de même âge dans ce territoire. La fécondité par âge est mesurée en croisant les données d’état-civil, les estimations localisées de population et les données de recensement sur la répartition par pays de naissance des femmes. Seule exception, la fécondité selon le niveau de diplôme qui est calculée à partir des seules données du recensement et des femmes qui vivent ou non avec un enfant de moins d’un an une année donnée.

L’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) ou indice de fécondité est la somme des taux de fécondité par âge observés une année donnée. Cet indicateur peut être interprété comme le nombre moyen d’enfants qu’aurait une génération fictive de femmes qui connaîtraient, tout au long de leur vie féconde, les taux de fécondité par âge observés cette année-là. Il est généralement exprimé en « nombre d’enfants par femme ». C’est un indicateur synthétique des taux de fécondité par âge de l’année considérée.

Le taux de natalité est le rapport du nombre de naissances vivantes de l'année à la population totale moyenne de l'année dans un territoire. Son niveau dépend non seulement de la fécondité des femmes mais aussi de la structure par âge de l’ensemble de la population. A fécondité identique, la natalité paraîtra d’autant plus faible que la part des personnes âgées de 50 ans ou plus est importante.

Femmes nées à l’étranger versus immigrées
Selon l’Insee, un immigré est une personne née dans un pays étranger sans être française et résidant habituellement en France. Les femmes nées françaises à l’étranger de parents expatriés vivant en France ne sont pas immigrées selon cette définition. En revanche, Eurostat établit ses comparaisons internationales en fonction du lieu de naissance, indépendamment de la nationalité. C’est cette approche qui est retenue ici.

L’âge moyen à la maternité est calculé pour une génération fictive de femmes qui auraient à chaque âge la fécondité par âge de l'année considérée. 

Pour aller plus loin

  • Nombre de naissances en 2021, « Avril 2021 : la hausse de mars se poursuit », Insee, Chiffres détaillés, 27/05/2021 (https://www.insee.fr/fr/statistiques/5388165)
  • Emma Davie, Magali Mazuy, « Fécondité et niveau d'études des femmes en France à partir des enquêtes annuelles de recensement », Institut national d'études démographiques, « Population », 2010/3 Vol. 65, pages 475 à 511
  • Florent Domergue et Alice Mainguené, « La fécondité des descendantes d’immigrés est proche de celle de la population majoritaire », Infos migrations, Numéro 79 – août 2015
  • Isabelle Robert-Bobée et Sabrina Volant, « Baisse récente de la fécondité en France : tous les âges et tous les niveaux de vie sont concernés », Insee Focus, No 136 - décembre 2018
  • Guy Desplanques, « Les disparités géographiques de fécondité en France », Espace population et Sociétés, 2011/3, https://doi.org/10.4000/eps.5258
  • Christos Bagavos, « On the multifaceted impact of migration on the fertility of receiving countries: Methodological insights and contemporary evidence for Europe, the United States, and Australia », Demographic research, volume 41, article 1, pages 1-36, published 2 july 2019 https://www.demographic-research.org/Volumes/Vol41/1/
  • Sabrina Volant, Gilles Pison et François Héran, - « La France a la plus forte fécondité d’Europe. Est-ce dû aux immigrées ? », Population et Sociétés, n° 568, juillet/août 2019, 4 p.
  • Luc Masson,  « Avez-vous eu des enfants ? Si oui, combien ? », dans France, Portrait social édition 2013, Insee, 2013, pp 93-109.
  • François Héran et Gilles Pison, - « Deux enfants par femme dans la France de 2006 : la faute aux immigrées ? », Population et Sociétés, n° 432, 2007, 4 p.
  • Laurent Toulemon, « La fécondité des immigrées : nouvelles données, nouvelle approche », Population et Sociétés, n° 400, 2004 -4 p.

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