L’analyse de la mobilité résidentielle des Franciliens couverts par des prestations des caisses d’allocations familiales atteste de l’effet prépondérant des événements familiaux ou professionnels sur le fait de déménager. S’il s’agit, en majorité, de déménagements de proximité, ce sont les foyers pauvres qui s’éloignent le plus de leur ancien logement. Ces déplacements reflètent et renforcent la partition sociale du territoire francilien. Des mécanismes de « périphérisation » de la pauvreté sont par ailleurs à l’œuvre au départ de la capitale.
Les caisses d’allocations familiales (CAF) assurent, sous conditions d’éligibilité et/ou de ressources, le versement de prestations sociales et familiales à la moitié de la population de l’Île-de-France. Elles sont ainsi amenées à collecter des informations individuelles sur la composition familiale, le niveau de vie, mais également la localisation des foyers. L’historique de ces informations particulièrement riches permet de repérer et d’étudier les mobilités résidentielles des Franciliens allocataires.
Chiffres clés
10,4 %
Taux de mobilité résidentielle des Franciliens allocataires des CAF en 2019
8,6 km
Distance moyenne parcourue par les allocataires des CAF lors de leurs déménagements en Île-de-France (9,3 km pour les allocataires à bas revenus)
+ 3,8 km
L’éloignement moyen du centre de Paris des familles allocataires à bas revenus suite à un déménagement depuis la capitale.