Le marché de l’emploi de l’Île-de-France lui confère, par son étendue et sa diversité, une forte attractivité que l’on peut mesurer par l’ampleur des flux migratoires. Néanmoins, la faiblesse relative de la mobilité des locataires franciliens, contraints par les tensions sur le marché du logement, témoigne des difficultés rencontrées par les habitants pour s’ancrer à un territoire, en harmonie avec leurs aspirations familiales et professionnelles. Statut d’occupation et nature du parc, taille du logement, secteur géographique… Autant de paramètres qui viennent contraster les situations.
L’attractivité d’un espace métropolitain, ou de territoires aussi vastes que les départements, peut se mesurer à l’aune de leur dynamisme démographique, l’ampleur de leur marché du travail, et l’importance des courants migratoires qui les traversent. À cette échelle macroscopique, l’attractivité va de pair avec la mobilité résidentielle. Paradoxalement, à une échelle plus fine comme celle de la commune, l’ancrage dans un même logement semble plutôt synonyme d’attractivité, même s’il résulte toujours d’arbitrages divers. Pourquoi changer de logement si on s’y trouve bien et qu’il offre des avantages comparatifs ? Existe-t-il des territoires en Île-de-France dans lesquels on s’attarde plus qu’ailleurs, indépendamment de la structure particulière de leur parc de logement ? Est-ce toujours signe d’attractivité ou, à l’inverse, d’une impossibilité d’accéder à d’autres territoires ? Comment se concrétise l’attractivité de la région dans les différents segments de son parc de logement au regard du reste de l’Hexagone ?
Chiffres clés
25 %
Part des ménages franciliens dans leur logement depuis au moins 20 années
14,8 ans
Ancienneté moyenne des Franciliens locataires du parc social dans leur logement
7,9 ans
Ancienneté moyenne des Franciliens locataires du parc privé dans leur logement