Avec 1,5 million de logements, le pavillonnaire francilien loge aujourd’hui un peu plus d’un quart des ménages de la région. C’est une forme d’habitat désirée et souhaitée par une grande partie des Français et qui permet d’accueillir des populations aux profils divers. Manque de mixité générationnelle et sociale (risque de clubbisation), dépendance à l’automobile, empreinte environnementale, le pavillonnaire est souvent combattu par certains élus, des environnementalistes et des urbanistes. L’émergence de la loi climat et résilience amplifie ces oppositions avec, d’un côté, l’objectif de réduire l’urbanisation d’espaces naturels, agricoles et forestiers, et, de l’autre, celui de poursuivre la construction de logements en France en intensifiant l’existant. Face aux injonctions contradictoires, l’équation paraît difficile à résoudre : comment continuer à construire près de 70 000 logements de qualité par an en Île-de-France qui répondent aux besoins et aspirations des Franciliens, sans urbaniser et artificialiser des espaces naturels et de pleine terre ? Comment loger les ménages, notamment les plus modestes, en évitant leur éviction vers des territoires plus éloignés ? Comment préserver les qualités du pavillonnaire tout en accompagnant ses évolutions ?
Chiffres clés ÎDF
- 1,5 million de maisons individuelles
- 3,9 millions d'habitants dans le pavillonnaire (soit 27 % des ménages franciliens)
- 20 % des maisons sont occupées par une personne seule
- 30 % des occupants sont âgés de 65 ans et plus
- 40 % des maisons sont occupées depuis plus de 20 ans par le même occupant
- 22 % des occupants sont des cadres
- 80 % des surfaces dédiées à l'habitat sont des maisons individuelles et leurs jardins (selon le MOS)
- 6 000 logements collectifs environ sont construits chaque année après démolitions de maisons individuelles.
- La densification « douce » produit quant à elle environ 4 500 maisons par an
Source : Insee-RGP 2019