La majorité des déménagements réalisés au sein de l’Île-de-France se font à proximité du lieu de résidence initial. D’un type de ménages à l’autre, des nuances sont identifiables : les plus jeunes ont plutôt tendance à se rapprocher du cœur de l’agglomération parisienne, tandis que les ménages en couple, avec ou sans enfants, tendent au contraire à s’en éloigner. Cycles de vie et caractéristiques locales des logements conditionnent et orientent ces trajectoires.
Cet article prolonge les approches développées par Luc Guibard dans des travaux relatifs à la mobilité des Franciliens couverts par les caisses d’allocations familiales [1] d'une part, et par L'Institut Paris Region [2] d’autre part. Il analyse l’impact des caractéristiques des territoires de départ ou d’arrivée, en termes de densité ou d’offre de logements notamment, sur le profil des ménages mobiles et la portée de leurs déplacements. En quoi les choix des plus jeunes et des personnes seules diffèrent-ils de ceux des couples avec enfant(s) ? La mobilité dans les espaces périurbains ou ruraux se distingue-t-elle des mobilités urbaines ?
Chiffres clés
80 %
Part des ménages franciliens mobiles qui résidaient déjà en Île-de-France un an auparavant
Moins de 3,6 km
Séparent le nouveau logement de l’ancien pour la moitié des ménages ayant déménagé au sein de la région
35 %
Part des déménagements intrarégionaux qui se sont effectués dans la même commune