Les Franciliens privilégient les déménagements de proximité au sein de leur région

Les Franciliens - Territoires et modes de vie   Sommaire

14 octobre 2021Alexandre Floury, Juliette Dupoizat

La majorité des déménagements réalisés au sein de l’Île-de-France se font à proximité du lieu de résidence initial. D’un type de ménages à l’autre, des nuances sont identifiables : les plus jeunes ont plutôt tendance à se rapprocher du cœur de l’agglomération parisienne, tandis que les ménages en couple, avec ou sans enfants, tendent au contraire à s’en éloigner. Cycles de vie et caractéristiques locales des logements conditionnent et orientent ces trajectoires. 

Cet article prolonge les approches développées par Luc Guibard dans des travaux relatifs à la mobilité des Franciliens couverts par les caisses d’allocations familiales [1] d'une part, et par L'Institut Paris Region [2] d’autre part. Il analyse l’impact des caractéristiques des territoires de départ ou d’arrivée, en termes de densité ou d’offre de logements notamment, sur le profil des ménages mobiles et la portée de leurs déplacements. En quoi les choix des plus jeunes et des personnes seules diffèrent-ils de ceux des couples avec enfant(s) ? La mobilité dans les espaces périurbains ou ruraux se distingue-t-elle des mobilités urbaines ? 

Chiffres clés

80 % 

Part des ménages franciliens mobiles qui résidaient déjà en Île-de-France un an auparavant

Moins de 3,6 km 

Séparent le nouveau logement de l’ancien pour la moitié des ménages ayant déménagé au sein de la région

35 % 

Part des déménagements intrarégionaux qui se sont effectués dans la même commune
 

Des mobilités de proximité surtout en zones agglomérées

Au recensement de 2016, 565 500 ménages franciliens ont déclaré un changement de résidence au cours de l’année écoulée, soit 11 % des ménages. Parmi eux, 454 400 résidaient déjà dans la région un an auparavant. Les déménagements intrarégionaux s’inscrivent dans la proximité : plus du tiers se déroule dans la même commune, 70 % dans une couronne de trois communes autour de la commune de départ [2]. Pour la moitié des ménages mobiles, moins de 3,6 km séparent le nouveau logement de l’ancien.
Toutefois, à mesure que l’on s’éloigne de Paris et de son agglomération, les distances parcourues par les nouveaux emménagés tendent à s’allonger (cf. encadré « Éléments de méthode »).
Ainsi, le logement des ménages mobiles domiciliés à Paris se situe en moyenne à 5,8 km de l’ancien. Cette distance est comprise entre 6,5 km et 7,1 km pour les ménages installés dans les départements de petite couronne. En grande couronne, la distance moyenne, proche de 11 km, recouvre des situations très hétérogènes liées à la densité du bâti et à la dispersion des zones agglomérées. Elle s’échelonne de 9,3 km pour les ménages qui se sont installés dans les communes appartenant à l’agglomération de Paris, à 16,8 km pour ceux qui ont élu domicile dans des communes rurales et périphériques (cf. encadré « Le découpage territorial retenu »). Les nouveaux résidents des principales agglomérations secondaires présentent des mobilités d’une portée intermédiaire, à 14,6 km en moyenne.
Cette augmentation progressive de la distance parcourue par les ménages s’explique, certes, par la morphologie des différents territoires, mais aussi par le caractère globalement centrifuge des mobilités franciliennes. 

Les jeunes s’éloignent le plus de leur ancien logement

Les jeunes, plus souvent seuls et locataires du privé, qu’ils soient étudiants ou actifs, sont les plus mobiles et s’éloignent le plus de leur ancien domicile. Ils privilégient les pôles de formation et d’emploi, et les secteurs offrant de petits logements en locatif, plus présents dans les territoires les plus denses, et notamment à Paris. Les jeunes ménages, dont la personne de référence a moins de 25 ans, se sont en moyenne déplacés à 10,6 km de leur ancien domicile. C’est 3 km de plus que les ménages dont la personne de référence a plus de 30 ans (7,6 km), car davantage avancés dans leur parcours de vie. L’écart tend à s’inverser parmi les ménages s’installant dans les communes rurales et périphériques, mais peu de jeunes ménages de moins de 25 ans y emménagent (3 %). Ce sont plus souvent des actifs.

Les structures familiales influent aussi sur le degré de proximité entre l’ancien et le nouveau lieu de résidence. Quel que soit le type de territoire, les ménages avec enfant(s) s’éloignent moins de leur ancien logement (7,3 km contre 8,6 km pour ceux qui n’ont pas d’enfant). La scolarité des enfants peut inciter les parents à rester à proximité de l’établissement scolaire dans lequel sont inscrits leurs enfants. 
Deux tiers des couples avec trois enfants ou plus et des familles monoparentales déménagent dans un rayon inférieur à 5 km de leur ancien domicile. Cette proportion n’est que de 55 % pour les personnes seules. 
Spécificité francilienne, les marchés immobiliers tendus et très hiérarchisés affectent également les possibilités et arbitrages résidentiels des ménages. Dans le parc social, plus du quart des attributions bénéficie à des ménages déjà locataires de ce parc. Or, la concentration du parc social dans certaines communes du cœur de l’agglomération favorise les déménagements de proximité : 50 communes et arrondissements parisiens accueillent la moitié du parc régional, comptant chacun entre 6 000 et 30 000 logements sociaux. Ainsi, les ménages emménagés dans le parc social se localisent en moyenne à 6,6 km de leur ancien logement, contre 7,9 km pour les propriétaires et 8,7 km pour les locataires du parc privé. Ces écarts sont perceptibles dans tous les territoires, sauf dans les espaces ruraux et périphériques, où les distances parcourues par les propriétaires sont les plus longues : l’habitat de ces derniers y est beaucoup plus dispersé que le locatif, davantage regroupé dans les petites communes urbaines. 

La densité urbaine, l’avancée en âge et la monoparentalité favorisent les déménagements de proximité

La mobilité résidentielle dépend des caractéristiques des ménages et des territoires. Le recours à un modèle statistique « toutes choses égales par ailleurs » permet d’isoler l’effet de chacune d’entre elles sur la probabilité de rester à proximité de son ancien domicile lors d’un déménagement. La proximité est définie comme un déplacement de moins de 5 km. 
Ce modèle confirme et précise l’impact de l’âge, de la structure familiale, du statut d’occupation, mais aussi du territoire de destination sur les déménagements de proximité. C’est le choix du lieu de vie qui est le facteur le plus discriminant. Ainsi, un ménage mobile qui s’est installé à Paris, territoire le plus dense, a 2,6 fois plus de chance d’être resté à proximité qu’un ménage venu s’installer dans une des principales agglomérations secondaires de grande couronne. L’âge est également un facteur déterminant. Les plus âgés restent davantage à proximité : les ménages dont la personne de référence a entre 65 et 79 ans ont 1,9 fois plus de chance de rester à moins de 5 km de leur ancien domicile que ceux dont la personne de référence a entre 18 et 24 ans. Côté structure familiale, les familles monoparentales ont près de 1,6 fois plus de chance de se déplacer à proximité de leur ancien domicile que les personnes seules ; les couples avec enfant(s), 1,4 fois plus de chance. L’emménagement dans le parc social ou dans le parc occupé en propriété a plus de chance de se faire à proximité que l’emménagement dans du locatif privé (respectivement 1,5 fois et 1,2 fois plus de chance). 

 

Un mouvement progressif de desserrement des habitants

Plus le territoire est dense et aggloméré, plus les déménagements restent concentrés en ses frontières. Parmi les ménages parisiens qui ont déménagé en Île-de France en 2015, 71 % sont restés dans la capitale. Cette proportion oscille entre 62 % et 64 % pour les départements de petite couronne. En grande couronne, la situation est très hétérogène selon la morphologie urbaine des territoires. Parmi les ménages de l’agglomération parisienne qui ont déménagé dans la région, les trois quarts sont restés dans ce territoire. Cette proportion tombe à 53 % pour les ménages des principales agglomérations secondaires et à 47 % pour ceux des communes rurales et périphériques. 

Les échanges entre tous les territoires du découpage retenu (cf. encadré « Le découpage territorial retenu ») recouvrent 151 200 déménagements, soit un tiers des mobilités intrarégionales. Ils obéissent à la fois à des logiques de proximité, mais témoignent aussi d’un mouvement de desserrement des ménages du centre vers la périphérie. Cette double logique rend ce desserrement tangible, tant au sein des zones de l’agglomération parisienne, qu’entre ces dernières et les territoires plus périphériques de la grande couronne. Ainsi, Paris perd des ménages dans ses échanges avec la petite couronne (-8 600 ménages), mais, à l’encontre de la tendance générale, en gagne avec la grande couronne (+2 600 ménages). À son tour, la petite couronne perd des ménages dans ses échanges avec la grande couronne, surtout avec les communes appartenant à l’agglomération de Paris (-5 900 ménages, dont -2 700 au départ de la Seine-Saint-Denis). Ce desserrement se prolonge en grande couronne, où les communes appartenant à l’agglomération de Paris perdent 3 000 ménages au profit des autres territoires de la grande couronne. Toutefois les principales agglomérations secondaires gagnent des ménages de leur environnement rural et périphérique : arrivées nettes de 500 ménages, constitués essentiellement de ménages de moins de 30 ans. 

Mobilité centripète des plus jeunes…

La mobilité des jeunes, motivée par les études, l’insertion dans la vie active ou encore la mise en couple, est la plus élevée. Alors que les ménages dont la personne de référence a moins de 30 ans ne représentent que 11 % des ménages franciliens, ils constituent un tiers des déménagements intrarégionaux. 
Contrairement à leurs aînés, les jeunes ménages dont la personne de référence a moins de 25 ans sont plus nombreux à se rapprocher de Paris (42 %) qu’à s’en éloigner (32 %). Ces proportions tendent à s’équilibrer entre 25 et 30 ans (36,5 % s’éloignent et 35 % se rapprochent). Les universités et l’importance de l’offre d’emploi font de Paris et la petite couronne des territoires très attractifs pour ces catégories d’âge. 
C’est surtout Paris et les Hauts-de-Seine qui gagnent des jeunes ménages dans leurs échanges avec la grande couronne. Le phénomène centrifuge des mobilités intrarégionales prend réellement de l’ampleur à partir de 30 ans. Les ménages s’éloignent alors graduellement du cœur de la région.
Ainsi, Paris gagne des jeunes ménages de moins de 30 ans avec le reste de l’Île-de-France (+4 400) et en perd dès 30 ans (solde de -10 000 ménages entre 30 et 65 ans), principalement au profit de la petite couronne. Ce phénomène s’observe aussi entre la petite et la grande couronne. Au sein de la grande couronne, les communes de l’agglomération de Paris et les principales agglomérations secondaires accueillent deux fois plus de jeunes des espaces périphériques que Paris et la petite couronne. À partir de 35 ans, les arrivées en petite couronne (en provenance essentiellement de Paris) ne comblent plus les départs de ménages de la petite vers la grande couronne. Cette dernière enregistre des arrivées nettes de ménages de 30 à 65 ans (+9 400). Au sein de la grande couronne, cet effet d’éloignement des ménages ayant plus de 30 ans se propage de l’agglomération parisienne vers les autres territoires (+3 300 ménages entre 30 et 65 ans). Aux âges plus élevés, la mobilité est plus faible et cet effet d’éloignement moins marqué.
De la même façon, la capitale, qui offre pléthore de petits logements, attire globalement plus de personnes seules, jeunes pour la plupart, qu’elle n’en perd (+2 900 ménages). Elle perd toutefois des personnes seules dans ses échanges avec la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne. Les départements de la petite couronne et les principales agglomérations secondaires de grande couronne gagnent aussi des personnes seules dans leurs échanges intrarégionaux. Les communes rurales et périphériques sont les seuls territoires à perdre des personnes seules à destination de tous les autres territoires d’Île-de-France (-2 100 ménages), l’essentiel de ces départs s’effectuant à destination des zones agglomérées de grande couronne. 

… mobilité centrifuge des familles et des propriétaires

L’agrandissement des familles se traduit plutôt par un éloignement de l’hypercentre de l’agglomération parisienne vers des territoires où l’offre de logements de grande taille, souvent en maison individuelle, est plus importante et plus abordable. Une fois en couple, qu’ils soient avec ou sans enfants, les ménages tendent donc à s’éloigner du cœur de la région. 
La petite couronne enregistre un excédent de 3 800 couples avec enfant(s) dans ses échanges avec la capitale. Les couples avec enfants quittant la capitale pour la petite couronne s’installent avant tout dans les Hauts-de-Seine (40 % d’entre eux). À une échelle plus large, Paris et la petite couronne enregistrent un déficit avec les territoires de grande couronne (-6 800 ménages), notamment avec les communes de l’agglomération parisienne (-5 400 ménages). Les communes rurales et périphériques sont quant à elles nettement excédentaires dans leurs échanges avec les autres territoires de grande couronne (+2 200).
Ce desserrement progressif s’observe aussi pour les couples sans enfants. La petite couronne enregistre un excédent de 3 200 ménages en couples sans enfants dans ses échanges avec la capitale. La moitié d’entre eux s’installe dans le département voisin des Hauts-de-Seine. Paris et la petite couronne perdent 2 400 couples sans enfants dans leurs échanges avec la grande couronne (principalement en faveur des communes de l’agglomération parisienne).

Enfin, les communes rurales et périphériques accueillent davantage de couples sans enfants des autres territoires de grande couronne qu’ils n’en voient partir (+900 ménages). 
L’accession à la propriété favorise aussi le déplacement des ménages du centre vers la périphérie, le statut de propriétaire, notamment de grands logements, étant nettement plus répandu en grande couronne. De fait, la part des ménages propriétaires parmi les emménagés récents venant d’un autre territoire tend à augmenter quand on s’éloigne de Paris : 13 % à Paris, un quart en petite couronne, 30 % en zones agglomérées de grande couronne, et 60 % dans les communes rurales et périphériques. Aussi, Paris perd 7 100 ménages propriétaires dans ses échanges avec le reste de l’agglomération parisienne. Les départements de la petite couronne en perdent 4 500 avec les communes de l’agglomération parisienne de grande couronne, et les zones agglomérées de grande couronne, 3 300 au profit des communes rurales et périphériques. 

Ces logiques de mobilité au sein de la région ont-elles évolué dans le temps ? En 2006, les soldes des mouvements entre les territoires (cf. encadré « Éléments de méthode ») se structuraient de la même façon : desserrement géographique des ménages en couple avec ou sans enfant(s) et rapprochement des jeunes vers la capitale. Toutefois, les principales agglomérations secondaires de grande couronne et Paris drainent davantage de jeunes des espaces périphériques que par le passé. Et contrairement au début des années 2000, Paris perd davantage de ménages avec la Seine-Saint-Denis qu’avec les Hauts-de-Seine. La gentrification en cours aux abords de la capitale peut être un des éléments expliquant cette évolution. 

Alexandre Floury

Statisticien démographe de formation, Alexandre rejoint L’Institut Paris Region en juillet 2021 au sein du département Habitat et société. Il participe aux travaux d’analyse spatiale et régionale des évolutions socio-démographiques de la région. Il travaille notamment sur les modélisations statistiques utilisées dans le cadre des projections de population.

Juliette Dupoizat

Juliette, démographe à L'institut Paris Region, a collaboré à la rédaction de cet article avant de rejoindre une autre structure. Ses travaux portent sur les dynamiques territoriales et les perspectives d’évolution des populations locales. Ils nécessitent un suivi des mobilités résidentielles des Franciliens, et l’analyse du parc de logements et de son occupation. Juliette travaille pour le compte de  France Mobilités en étudiant les impacts démographiques des projets urbains sur différents territoires de projets de transport, et accompagne la Région Île-de-France dans son Plan pluriannuel d’investissement des Lycées.

Éléments de méthode

L’article se focalise sur les déplacements au sein de la seule région d’Île-de-France : ne sont donc pas pris en compte les déplacements en provenance ou à destination des territoires non franciliens.
Les comparaisons dans le temps des mobilités résidentielles se heurtent au changement de formulation de la question sur le lieu de résidence antérieur. En 2016, l’analyse des mobilités résidentielles est établie à partir du lieu de résidence déclaré par les Franciliens au 1er janvier de l’année précédente. Or, cette information n’est disponible que depuis le recensement de 2013. Les recensements de 2006, 2007 et 2008 renseignaient sur le lieu de résidence cinq ans auparavant. Ce changement de définition ne permet pas d’analyser l’évolution des flux de mobilité résidentielle entre territoires : plus la période d’observation s’allonge, plus la possibilité d’enchaîner plusieurs déplacements s’accroît, et plus le risque de sous-estimer ces déplacements augmente, puisque, in fine, seul le dernier déplacement est pris en compte. Toutefois, il est possible de comparer l’évolution des soldes annuels des déménagements entre les territoires [4].
La distance parcourue entre l’ancien et le nouveau domicile est la distance à vol d’oiseau entre le « centroïde » (centre de gravité) de la commune de résidence actuelle et le « centroïde » de la commune de résidence antérieure. Pour les ménages ayant déménagé au sein de la même commune, il a été appliqué une distance moyenne égale au rayon de la commune, avec un seuil fixé à 3 km pour les communes dont le rayon est supérieur à cette distance.

Le découpage territorial retenu

Dans cet article, le maillage territorial utilisé est celui des départements pour Paris et la petite couronne. Pour les territoires de grande couronne, nous avons utilisé le découpage morphologique des agglomérations (DMA) élaboré par L’Institut Paris Region [3]. Celui-ci distingue les communes selon leur taux d’urbanisation, leur densité et activité humaines, et leur appartenance à l’agglomération parisienne. Ainsi, trois catégories ont été retenues pour les territoires de grande couronne : les communes de l’agglomération parisienne, les principales agglomérations secondaires, et les communes rurales et périphériques. Pour ces dernières, l’activité humaine comprend moins de 5 000 individus (nombre d’emplois + nombre d’habitants) et la densité humaine est inférieure à 30 individus par hectare urbanisé. 

Bibliographie

[1] Guibard Luc, « Déménager en Île-de-France : les ménages aux revenus modestes s’éloignent davantage de Paris », dans Les Franciliens. Territoires et modes de vie, L’Institut Paris Region, juillet 2021.

[2] Beaufils Sandrine, « L’Île-de-France, région d’ancrage et de passage », Note rapide, n° 715, IAU îdF, mars 2016.

[3] Bertrand Jérôme, Dugué Régis, « Le nouveau découpage morphologique. Note aux utilisateurs », IAU îdF, avril 2007. https://cutt.ly/FE596CA

[4] Courgeau Daniel, Lefèbvre Monique : « Les migrations internes en France de 1954 à 1975 » dans « II. Migration et urbanisation », Population, 1982, pp.341-369.

Cette page est reliée aux catégories suivantes :
Démographie | Mobilité résidentielle